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Test DPS Phantom

En 2017 la marque américaine DPS lançait une campagne kickstarter pour financer son projet de fart universel dénommé Phantom. Ski-Libre avait alors cassé sa tirelire pour acheter ce produit dans cette première campagne de financement. Voici le test de ce produit.

Je ne suis pas quelqu’un de sceptique par nature, mais à première vue je m’étais dit que ce genre de produit pourrait être une belle arnaque si cela venait à ne pas fonctionner, surtout vu le prix de vente (99$). Mais en même je me suis également dit : « Autant le tester soi-même pour en avoir le cœur net » et parce que j’étais aussi très intrigué, donc j’ai cassé ma tirelire pour vous réaliser ce test.

Un an après, voici mon retour d’expérience sur ce fameux fart permanent qui était censé révolutionner le monde du ski.

Pour ne rien vous cacher je farte mes skis (et ceux de toute la famille) en début de saison, c’est un rituel que j’apprécie et qui lance bien la saison. Mais la réalité est que je n’arrive tout simplement pas à suivre cette tâche du fartage régulier tout au long de la saison pour toutes mes paires de skis, alors je finis par les laisser se déshydrater et franchement parfois je les retrouve dans un triste état. Alors je peste tout ce que je peux quand je colle sur un plat ou que je ne glisse pas sur une descente en rando, là où la glisse permettrait de se reposer un peu après une longue journée.

C’est principalement pour cette raison que le traitement Phantom a d’abord attiré mon attention, pour être transparent avec vous.

Alors, verdict ?

J’ai donc acheté la première version du fart Phantom, car DPS a sorti dès cette saison une version 2.0 plus facile et moins longue à appliquer. J’ai employé le fart sur une paire de DPS que je possède depuis 2 ans, des Wailer 106 Tour1 que j’utilise aussi en rando lors des belles journées de poudre.

En effet dans cette première version il y avait deux applications de ce nouveau fart à faire en deux étapes avec pour chacune une exposition aux UV des semelles afin que l’imprégnation s’opère. Le processus était donc un peu long mais n’était pas compliqué en soi. Il faut juste bien les exposer assez longtemps au soleil ce qui peut ne pas être aisé tout le temps selon les conditions météo.

La nouvelle formule réduit le temps d’exposition à une heure pour chacune des étapes. C’est l’exposition aux UV permet de créer une réaction chimique qui va imprégner en profondeur la semelle des skis. Grâce au rayonnement ultraviolet émis par le soleil (ou une lampe UV) et la réaction chimique qui s’ensuit, les deux composés du Phantom sont polymérisés dans la semelle des skis et vont modifier la composition moléculaire de la semelle.

A la fin de cette période d’exposition, on constate qu’il y a moins de produit sur la semelle qui s’est donc imprégné et il suffit ensuite de nettoyer la semelle et l’opération de fartage est terminée.

Les deux lots A et B à appliquer lors des deux étapes.
Phase de préparation et de nettoyage du ski et de l’ancien fart.
Application de la première base du fart Phantom.

 

Aspect de la semelle juste après l’application.
Exposition au soleil pendant 3 heures min. (version Phantom 1.0)

Allons droit au but, après avoir skié depuis la fin de saison passée et redémarré cet hiver dans une grande variété de neiges et de températures, je peux dire que ce qui pouvait paraître comme une éventuelle arnaque fonctionne bel et bien, et même très bien.

Tout comme indiqué par DPS, il est vrai que la sensation de glisse n’est pas exactement la même que celle offerte après un fartage classique (qui est excellente pendant les premières descentes). C’est un peu moins le cas avec l’application de Phantom mais on a tout de suite une très bonne glisse, et ce, dans des tous les types de neige que j’ai pu rencontrer. Je n’ai pas constaté de changement ou de baisse de régime sur la durée et c’est là que Phantom prend tout son sens. Par exemple, j’ai skié des neiges pleines de flotte en ce début d’hiver et j’ai conservé une bonne glisse sur des neiges sales ou très humides.

J’ai vraiment commencé à remarquer le potentiel de ce fart après environ 10 jours sur les skis. À ce moment-là, les performances des farts de ski traditionnels auraient diminués de façon significative, mais avec le traitement Phantom j’étais toujours au même niveau de glisse qu’au premier jour. Cependant, au lieu de rencontrer cette sensation frustrante d’une glisse de plus en plus lente au fil des semaines, la glisse s’est comportée de manière constante et uniforme, comme après un nouveau fartage.

J’avais également un peu peur d’altérer mes semelles en appliquant ce produit, et jusqu’alors il n’en est rien. Je n’ai observé aucune modification ou évolution particulière (pas de blanchissement de la semelle par exemple). Le monde du ski est un petit milieu et j’avais lu ou entendu plusieurs choses au sujet de ce nouveau fart. Rien de tout ce que j’ai entendu ou même lu ne s’est donc déroulé pour l’instant. De même, j’ai collé est décollé mes peaux sur ces semelles et cela n’a pas eu d’effet sur la glisse ou inversement sur la colle des peaux.

Où est donc l’arnaque ? Et si tout simplement il n’y en avait aucune…

Alors pourquoi DPS est-il le premier à travailler sur un tel produit ?

J’ai contacté les marques de farts classiques que sont VOLA, TOKO, SWIX, HOLMENKOL pour leur poser cette question et ce qu’ils pensaient de ce nouveau produit.

Aucune d’entre elles n’a daigné répondre à mes questions…

Dommage car leurs avis auraient été intéressant.

Conclusion

Au final DPS a bel et bien sorti un nouveau produit qui n’existait pas et qui fonctionne bien. Certes c’est un investissement (99€), mais honnêtement, si vous avez une paire de ski dont vous vous servez régulièrement et pour laquelle vous voulez vous affranchir de la tâche du fartage régulier, ce produit est pour vous.

Je pense que le process d’application et le temps d’exposition est un élément important pour que la réaction chimique et l’imprégnation se réalise correctement.

N’investissez pas dans ce fart en vous attendant à un changement de vie du jour au lendemain, mais je pense qu’il faut plutôt bien conserver à l’esprit que c’est en accumulant des jours de ski et en restant au même niveau de glisse que vous réaliserez la chance d’avoir mis la main sur ce traitement des semelles.

Mais l’innovation a aussi un prix qu’il faut accepter de payer. Peut-être est-ce aussi le prix de la tranquillité et du gain de temps procuré tout au long des saisons.

Plus d’infos sur le site DPS

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