Test Marker Alpinist

Marker a marqué les esprits en 2018 avec l’annonce de sa nouvelle fixation, la Marker Alpinist. Sur le papier, pas de révolution mais un poids très intéressant et un prix qui risque de faire du mal à la concurrence. J’ai eu la chance de skier toute la fin de saison sur cette fixation et voici mon retour d’expérience.

Vue d’ensemble

Soyons direct dès le départ, la Marker Alpinist  ressemble farouchement à ce que les concurrents proposent sur le même segment. Son look est plutôt classique, même si la touche de couleur et les finitions qui sont apportées lui donnent un petit air sympa.

On a donc entre les mains une butée avec des inserts ainsi qu’une talonnière à pins sur laquelle on retrouve l’unique cale de montée.

À la montée

Tout d’abord parlons du chaussage, qui est relativement classique par rapport à une fixation du même type sur le marché. On retrouve des « guides » permettant de venir positionner l’avant de la chaussure pour faciliter le chaussage. Je n’ai pas trouvé que ce dernier était particulièrement facilité, car selon la neige accumulée et les différentes conditions de terrain rencontrées, le chaussage a été plus ou moins évident, comme une fixation classique.

Cette butée comporte deux ressorts « Twin Spring » et 30% de renfort en carbone, elle permet également d’accueillir des couteaux via un support dans lequel on les glisse (compatible avec les couteaux standards, proposés par Dynafit par exemple). La mâchoire de la Marker Alpinist  est relativement large pour accueillir facilement tous les modèles de chaussures de ski de randonnée. Enfin le verrou propose trois niveaux de serrage pour éviter de déchausser avec un levier de grande taille très appréciable qui facilite les manipulations de verrouillage. Sous le levier, un pad anti-gel permet de casser la glace accumulée après les longues montées.

« Très classique, mais avec tout ce qu’il faut ! « 

Du côté de la talonnière on trouve plus de points intéressants. Tout d’abord à la montée, il suffit de rabattre une cale sur les pins de la talonnière qui reste en mode ski pour commencer à monter. Cela signifie que les pins peuvent rester du côté de la chaussure en permanence et la cale recouvrira les pins à la montée, et d’enlever la cale à la descente pour chausser, plutôt astucieux. Cependant avec cette cale, on obtient un angle de 5° où 40mm de hauteur.

On peut sinon très classiquement tourné la butée arrière et bénéficier d’une marche à plat avec le talon posé sur le ski (0°), ou alors rabattre la cale cette fois-ci dans l’autre sens pour bénéficier de son appui un peu plus haut (9° où 57mm).

Lors de mes différents tests j’étais équipé de mes fidèles chaussures Salomon MTN Lab et je dois dire que je n’ai rien trouvé à redire à cette fixation Marker Alpinist , les passages des différentes cales s’effectuent facilement par simple rotation à la main. La hauteur de la cale (9° ou 57mm) est bien calculée et me convenait bien.

Transition

J’ai testé une fixation sans les stops skis. Mais j’ai pu manipuler cette même fixation avec stops skis. Pour bloquer ou débloquer les stops skis, il faut tirer une petite « tirette » qui coulisse à l’arrière de la fixation pour passer le stop skis en mode descente. A noter tout de même que cette manipulation n’est selon moi pas des plus idéales et me paraît même un peu fastidieuse. Cela rajoute une manipulation pour bloquer ou débloquer les stops skis, on aurait pu s’en passer.

Pour le reste c’est très classique il suffit de lever la cale de montée si vous étiez en mode race (5° d’inclinaison) ou de tourner la butée arrière en mode classique (0° ou 9° d’inclinaison)

En descente

J’ai donc testé la Marker Alpinist  sur une paire de Völkl VTA 88 lite en 178, et toujours chaussé de ma fidèle paire de Salomon MTN Lab. Ce que j’ai tout de suite apprécié c’est que le talon se trouve très près du ski pour ne pas dire quasiment posé dessus ce qui est selon moi un vrai plus dans la conduite du ski et la transmission des forces.

Autre point intéressant, au niveau du rattrapage du jeu qui permet de compenser l’écart entre la fixation et la chaussure selon la flexion du ski. C’est un point important pour skier en sécurité et que très peu de fixation sur ce segment proposent. La chaussure est donc en appui contre la talonnière, ce qui permet un respect du flex du ski avec une élasticité de 4 mm, il n’y a donc pas de jeu nécessaire entre la chaussure et la talonnière.

Côté ski donc je me suis senti à l’aise, j’ai pu skier vite dans toutes les neiges et en ai rapidement oublié que je skiais sur une fixation très légère. Certes je ne suis pas un freerideur et j’ai un physique relativement modeste (1m78 pour 68kg) mais j’ai eu un sentiment de sécurité et surtout une bonne tenue ainsi qu’une bonne précision en descente.

Un dernier point important concernant le déclenchement de la talonnière. La fixation offre un déclenchement vertical qui est fixe mais qui peut être modifié en changeant le « U » dans la talonnière (7 ou 10, selon le même principe que les fixations MTN de Salomon).

Quant au déclenchement latéral, il peut être réglé directement sur la fixation (4-9 ou 6-12 selon le modèle).

Quelques données complémentaires

Côté poids, la Marker Alpinistest annoncée à :

  • 490g la paire en version standard
  • 670g la paire avec les freins skis

L’écartement des vis de perçage est de 38mm ce qui permet des montages sur des skis jusqu’à 90-95mm au patin sans trop de souci, Marker les monte même des skis de 98mm.

Les talonnières de fixation Marker Alpinist  9 et 12 seront montés sur des plaques de réglage de 15mm (+ ou – 7,5mm). Les versions LT avec freins skis, auront une plage de réglage de 35mm (+ ou – 17,5mm). Il faudra ajouter un poids d’environ 90g par frein, disponibles en 3 largeurs : 90, 105 et 115mm.

La nouvelle fixation Marker Alpinist sera déclinée en 4 versions dès cet hiver :

  • Alpinist 9 avec un réglage latéral de déclenchement de 40 à 90kg sans freins skis (DIN 4-9 réglable par vis supérieure)
  • Alpinist 12 avec un réglage latéral de déclenchement de 60 à 120kg sans freins skis (DIN 6-12 réglable par vis supérieure)
  • Alpinist 9 LT = version avec des freins skis
  • Alpinist 12 LT= version avec des freins skis

Conclusion

Ecoutez je dois dire que j’ai été séduit par la Marker Alpinist  mais pas forcément par ce qu’apporte cette fixation de façon générale. Je m’explique. Cette fixation est très bien, je me suis senti à l’aise en la skiant, elle se manipule bien mais soyons franc, elle n’apporte aucune réelle nouveauté. Mais ceci est tout à fait assumé par Marker qui a  cherché à concentrer les meilleurs points que l’on trouve actuellement sur des fixations légères des concurrents que sont Dynafit, ATK, G3 ou Plum. Et en cela, c’est déjà très bien. J’aime également le look sobre mais moderne qui est proposé par Marker (finition anodisée sympa) qui je dois l’avouer, a travaillé les finitions de cette fixation et cela aussi est un petit plus.

Mais surtout je me suis mis à la place d’un consommateur [que je suis] qui paye très cher ce type de fixation relativement simple puisque la TLT de Dynafit existe depuis plus de 20 ans sans avoir beaucoup bougé.

Marker arrive avec une fixation qui vient clairement concurrencer l’entrée de gamme de l’ogre Dynafit avec sa TLT (ogre qui ferait bien de se réveiller) mais avec toutes les nouveautés et autres petits « plus » que l’on attend en 2018 d’une fixation à insert (poids plume, facilité d’utilisation, chaussage facile, plusieurs cales), et ce pour un prix hyper intéressant puisque la fixation va sortir à partir de 299€.

Personnellement c’est principalement sur ce dernier point que Marker tape très fort, avec une entrée sur le marché de la fixation légère qui je pense va être fracassante.

>>> Pour illustrer ce test, voici une vidéo d’un raid à ski effectué avec les Marker Alpinist  aux pieds.

 

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