Le fonds d’investissements norvégien Altor va acquérir 77% du groupe grenoblois Rossignol, qui comprend les marques de ski Rossignol et Dynastar, les chaussures de ski Lange et les fixations Look. Macquarie, le fonds qui possède actuellement l’entreprise, se désengage du groupe après avoir réussi son redressement.
Altor devrait détenir donc près de 80% du capital de Rossignol, le PDG de Rossignol Bruno Cercley et son équipe près de 9%. Le fonds Weber Investissement en acquerra 10%, selon Le Figaro, qui précise que la famille Boix-Vives, propriétaire de 1955 à 2005, devrait prendre symboliquement 0,5% du capital. Le fonds américain Jarden, qui possédait 17%, se retire.
Le montant de la transaction n’a pas été révélé, souligne Le Figaro. Interrogé par le quotidien, Bruno Cercley, précise que l’opération «doit encore recevoir l’approbation des autorités de la concurrence». Il présente ce nouvel actionnaire comme «un atout de poids pour notre développement».
Développement dans le textile
Macquarie avait racheté Rossignol en 2008 à Quicksilver, et a mené depuis lors un vaste plan de restructuration pour redresser l’entreprise. En 2009, Rossignol avait ainsi supprimé 600 emplois, dont 200 en France. Une partie de la production avait ensuite été relocalisée depuis l’Asie. Avec succès puisque le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 207 millions d’euros sur l’exercice 2011-2012.
Sur cette période, Rossignol a vendu 900.000 paires de ski à travers le monde, dont 300.000 produites dans son usine de Sallanches, en Haute-Savoie. Rossignol emploie désormais 1.121 personnes dans le monde, dont 700 salariés en France.
Selon Le Figaro, Rossignol devrait poursuivre son développement dans le secteur du textile. Le fonds norvégien Altor possède, entre autres, la marque outdoor Helly Hansen et « veut mettre à profit l’expérience acquise du redressement d’Helly Hansen », explique le nouveau propriétaire, car si Rossignol « affiche déjà des résultats solides », il « existe des opportunités d’améliorer les performances et de davantage se concentrer sur la croissance des segments existants et à développer ».
(sources Le Figaro, Les Echos, Boursier.com)