Nouvelle sonde AvaTech SP1 « Smartprobe »

picto_neige-avalanche Voici une nouveauté dans le domaine de la sécurité et de l’analyse du manteau neigeux qui mérite d’être présentée. La société américaine Avatech présente une nouvelle sonde/densimètre, modèle SP1, qui permet de mesurer la densité du manteau neigeux, l’angle de la pente et de «géo tagger» ces données instantanément dans le but d’être exploitées et partagées ensuite.

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Apparemment, la sonde ressent la pression lorsqu’un utilisateur l’enfonce dans le manteau neigeux. Ainsi elle enregistre à ce moment précis la dureté relative des différentes couches. Il s’avérerait que les profils faits avec cette sonde soient extrêmement proche voir même dépasseraient les profils faits sur une coupe de neige classique en extérieur.

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Une fois ces données obtenues le système équipé de Bluetooth est capable d’envoyer ces données vers un smartphone pour ensuite être stocké sur un cloud de données (AvaNetTM platform), dans le but d’être partagé avec une communauté. Le principe de communauté et de partage d’information est donc un des piliers de ce nouvel outil.

Au delà de la précision qu’il offre dans la mesure de la dureté du manteau neigeux en facilitant l’analyse en coupe du manteau, il permet ensuite l’exploitation de ces données en vue de les partager en d’en offrir une lecture grâce à la géolocalisation qui en aura été faite.

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Cet appareil s’adresse essentiellement aux professionnels, on pense automatiquement aux pisteurs, guides. Le prix est élevé puisque cette sonde peut être commandé pour la somme de 1400 dollars US.

Utiliser un tel outil pour trouver l’endroit où une couche fragile existe où n’existe pas sera véritablement la grande force de ce nouvel outil. En revanche le fabricant met en avant que davantage de données serait « égal » à une meilleure prise de décision. Les données sont l’épine dorsale d’une bonne prise de décisions mais est-ce véritablement un plus que de bénéficier d’une masse potentiellement importante d’informations ?

Car en termes d’informations quantitatives (que ce dispositif collecte et met à disposition d’autres utilisateurs) la littérature sur la communication de prise de décision par rapport au risque est assez étayée (je vous invite à lire « Les décisions absurdes » de Christian Morel qui traite des décisions de groupe en montagne et notamment à ski de randonnée) et indique que le fait de devoir traiter plus de données ne mènent pas forcément à l’amélioration des décisions.

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A titre personnel, je pense que, en général, bénéficier de plus de données sur une zone spécifique ne peut être que bénéfique dans la préparation d’une course. Cependant, je tempérerais quelque peu car la « surinformation » peut donner un faux sentiment de sécurité et les données parfois ne remplacent pas les « meilleures pratiques » sur des terrains avalancheux.

Je vous laisse vous faire votre propre opinion avec cette vidéo de présentation, qui sans nul doute va faire parler de lui dans le milieu de la sécurité en montagne.

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