Il est difficile de trouver une entreprise dans le secteur du ski qui soit aussi culte dans le monde du freeride que DPS. Un ski made in Salt Lake City aux Etats-Unis, qui draine une communauté de passionnés et de bouffeurs de poudre depuis des années.
Un concept un peu lointain vu d’Europe, mais bel et bien présent dans le monde du « ski backcountry » outre atlantique et même un peu par chez nous…
Si vous avez entendu parler des skis DPS, c’est probablement en montant dans le télésiège avec un skieur qui arborait fièrement le logo aux pieds. Mais si vous avez déjà envisagé d’en acheter, vous êtes peut-être encore sous le choc du prix.
Comment une marque aussi chère peut-elle susciter un tel culte outre atlantique (et un peu en Europe auprès d’initiés) parmi les skieurs notoirement économes ? Un freerider résumerait tout cela en deux mots : « Performance, mec. ».
Je fais clairement parti de ces skieurs et j’ai économisé pour m’acheter ma paire de DPS que je chérie depuis des années maintenant. Le renommée de la spatule DPS a fait son œuvre auprès de moi et j’aime ce type de ski, définitivement.
Pour comprendre la marque DPS , il faut connaître son principal moteur : son fondateur et propriétaire, Stephan Drake. DPS, acronyme de Drake PowderworkS, a été fondée en 2005, lorsque Drake et le fou d’ingénierie Peter Turner ont transformé leur amitié en partenariat commercial.
Drake a toujours eu une passion pour le ski dès son plus jeune âge, cherchant constamment à repousser les limites de ses propres performances. Drake explique que cela lui a donné envie de disposer des outils dont il avait besoin pour s’améliorer.
« La création d’une marque de ski m’a permis de développer des équipements et d’exprimer la vibration de cette activité. C’est une profession naturelle pour moi, étant donné ma passion pour ce domaine. C’est donc là que nous en sommes », explique Drake.
Au début des années 2000, Drake a constaté une lacune dans la conception des skis : il voulait un ski capable de flotter sur la poudreuse. Il a cherché à concevoir un nouveau ski créatif spécifique à la poudreuse et s’est retrouvé à l’avant-garde d’avancées technologiques majeures dans ce sport.
À peu près à la même époque, Shane McConkey travaillait sur son propre modèle de ski, le Volant Spatula, avec Turner, qui a fini par s’associer à Drake pour concrétiser leurs rêves les plus fous, en lançant l’un des premiers skis à rocker jamais fabriqués, le Wailer.
« À nos débuts, mes amis et moi pratiquions ce qui était alors un nouveau style de ski en haute montagne, et en particulier dans la poudreuse. C’était un club relativement petit, mais assez mondial à l’époque. Nous poussions le ski au-delà des limites de l’équipement disponible à l’époque, et nous menions une existence vraiment dévouée et dévorante autour de la recherche de la poudre et du virage parfaits », explique Drake.
DPS Spoon et technologie carbone
Mais l’entreprise ne s’est pas arrêtée là : en 2012, DPS a dévoilé un autre modèle révolutionnaire de ski de poudreuse : le Spoon. Avec un noyau en carbone et bois ultra-léger et une base convexe en forme de cuillère, le Spoon fit figure de véritable extra terrestre dans le monde du ski, mais il a repoussé encore plus loin les frontières de la technologie du ski. D’autres fabricants de skis ont rapidement commencé à utiliser des technologies similaires, prouvant que cette idée révolutionnaire faisait son chemin.
« Le carbone avait déjà commencé à révolutionner le monde du vélo et de la voile, mais il n’avait pas encore été utilisé à bon escient dans le ski », explique Drake.
« Tous les points ont commencé à se connecter et nous avons décidé de lancer le projet de ski en carbone et de le combiner avec toute une série de réflexions sur les formes. »
DPS maintient qu’elle est toujours la seule entreprise à fabriquer des skis avec des stratifiés en fibre de carbone pré imprégnée pure, et bien que de nombreuses entreprises affirment que leurs skis sont en fibre de carbone, il s’agit souvent uniquement de stratifiés de carbone secs mélangés à de la fibre de verre dans une couche humide.
Alors, qu’est-ce qui justifie l’un des prix les plus élevés du marché ? Tout d’abord, cela tient à la qualité du matériel utilisé.
« Le coût ne doit pas être sous-estimé, mais il est souvent une préoccupation secondaire dans notre réflexion : les performances et le design ont traditionnellement été prioritaires », explique Drake.
« Le carbone confère aux skis une flexibilité infinie », explique le fondateur de DPS. « Les skis vous offriront la même sensation au 500ème jour de ski qu’au premier jour. »
Selon DPS, les clients sont si fidèles qu’ils attendent avec impatience chaque nouvelle annonce de la part de l’entreprise. Certains modèles ont tendance à avoir encore plus de fans.
Drake, interrogé sur le culte des skis DPS, déclare : « C’est agréable à entendre et ça réchauffe le cœur. En fin de compte, la recherche du virage parfait, de la descente parfaite qui dépasse la réalité sur des skis parfaits, est une force si puissante. Ceux qui se lancent dans ce grand voyage, comme tout le monde, apprécient un sentiment de communauté, ou de – culte -, tout au long du chemin », a déclaré Drake.
« Les personnes derrière la marque et les skis eux-mêmes sont sur la même voie et ont la même obsession, il y a donc une connexion et une fusion entre tous les points. »
Et pour l’avenir ? Ted Ligety arrive à bord
Tourné vers l’avenir, DPS se concentre sur la création d’une entreprise saine et durable avec des projets passionnants en cours.
« Nous avons des ambitions avec d’autres produits dans le domaine du ski qui, nous l’espérons, favoriseront une croissance plus naturelle », déclare Drake. « Les skis eux-mêmes sont clairement sur la voie d’une évolution constante. Personnellement, je suis très enthousiaste à l’idée de ce que les prochaines années nous réservent. »
Pour preuve, Ted Ligety, le roi américain du géant l’a annoncé au cours de l’automne 2024, après 14 années passées sur des skis Head : il change de marque et arrive à la tête de la performance produit pour DPS.
Ted Ligety va pouvoir réaliser son rêve : fabriquer des skis. « Rejoindre DPS Skis en tant que responsable de la performance des produits, c’est réaliser ce rêve de faire des skis. […] Faire un prototype le matin et pouvoir skier dessus l’après-midi est à la fois inouï et exaltant. »
Pour la petite histoire, les parents de Ligety apprécient depuis longtemps la poudreuse de l’Utah sur des skis DPS, Ted connaissait donc la marque depuis longtemps. Lorsque l’on parle d’une communauté autour de cette marque, cela illustre bien ce point. DPS n’a pas (encore) de ski de carving dans sa gamme, et Ligety a pensé qu’il pouvait aider. « La créativité de Ted, sa soif de perfection et ses connaissances en matière de dynamique et de conception de skis amélioreront le développement de nos produits », a déclaré Thomas Laakso, vice-président senior de DPS.
Alors vous l’aurez certainement compris mais je fais parti de cette communauté de passionnés autour de la marque DPS. Nombreux sont ceux autour de moi qui me questionnent et parfois ne me comprennent pas lorsque je leur parle de cette marque. J’avoue que la construction de ces skis me surprend année après année, tant ils sont toujours aussi réactifs malgré le temps qui passe. La promesse de Stephan Drake est belle et bien là !
D’autres marques si iconiques ?
Comme je l’écrivais dans ce test, cette marque m’a toujours parlé, de part son état d’esprit, sa communication résolument tournée autour du ski hors piste et de randonnée, appuyée notamment par de nombreux films de très belles factures, bref l’idée de la pratique que je me fais du ski depuis très jeune. J’entretiens une relation particulière avec mon matériel et j’ai une pratique du ski de randonnée qui s’apparente plus à ce que les nord américains recherchent.
Il n’y a que très peu de marque en Europe qui sont capable de reproduire ce que DPS parvient à entretenir. Seul Black Crows en Europe est en train d’y parvenir actuellement. Je me retrouve d’ailleurs plus souvent dans la vision nord américaine de la pratique que celle parfois plus orientée sur la performance à la montée que l’on peut trouver en Europe.
La marque américaine DPS risque de bien encore nous surprendre au cours des prochaines années tout comme elle a su le faire avec ses skis de poudreuses légendaires.
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