Review – Casque de ski de randonnée et freerando

picto_skirando Ne vous êtes vous jamais posé la question de mettre un casque lors de vos sorties ? De plus en plus de personnes portent un casque en station ou lors de sorties hors piste, mais il faut constater que pour la pratique du ski de randonnée le casque ne s’impose pas, en raison notamment du poids supplémentaire qu’il représente. Mais lorsque l’enneigement est modeste voir faible, les rochers ne sont pas loin et la chute peut souvent être dangereuse, sans même faire référence aux évènements récents et malheureux d’un pilote de Formule 1…

Ainsi nous allons passer en revue quelques casques de ski alpinisme et de freerando qui pourraient répondre à ce besoin pour vous accompagner lors de vos sorties.

De la nécessité de porter un casque…

Une tête non casquée ne résistera pas de la même manière lors d’une chute, même peu importante, sur un rocher dissimulé sous une fine couche de poudreuse ou encore si une pierre de 200 gr tombe du ciel, ne serait-ce que d’une grosse dizaine de mètres. Ainsi le port du casque peut s’avérer extrêmement salvateur, et les casques d’alpinisme et casques de ski sont fabriqués selon les mêmes principes avec la même technologie et également les mêmes matières.

Seule la couverture de la tête, l’ergonomie, les épaisseurs et poids des matières premières assemblées changent d’une famille à l’autre. On retrouve donc des coques en polycarbonate (PC) qui recouvre une épaisseur de polystyrène expansé (EPS), légère, qui est destinée à absorber l’énergie du choc. On entend également parlé de technologie dite « In-Mold » qui consiste à souder entre elles la coque et la couche absorbante. Enfin quelques variantes existent, notamment dans les compositions des coques, où des polymères élastiques sont censés améliorer les performances. Enfin des études ont récemment fait apparaître des conceptions monobloc où seule une épaisseur de polymères expansés forme l’ensemble (casque alpinisme Sirocco de Petzl).

Les normes pour les casques

Deux normes régissent les casques pour la pratique de l’alpinisme on parle alors de la norme alpinisme EN 12492, UIAA 106 et pour le ski alpin de la norme SKI EN 1077 A et B.

Ces normes donnent des valeurs concernant l’absorption des chocs, la résistance à la pénétration, mais chaque type de casque se différencie sur certains aspects, notamment la surface de couverture du crâne par le casque qui est plus importante pour les casques de ski.

Prenons comme exemple la norme pour les casques de ski. La surface du crâne couverte par ce type de casque est plus importante, notamment à l’arrière de la tête et au niveau des oreilles. Pour les casques normés A, les oreilles doivent être protégées par la coque. Les skieurs revendiquant pour d’autres pratiques que le ski alpin – comme le ski hors-piste ou de randonnée – une amélioration de l’ouïe et de la légèreté, la norme B est apparue : les oreilles doivent être couvertes mais ces parties peuvent être amovibles. Les tests de chocs consistent ici en des projections verticales d’une fausse tête casquée à certaines vitesses, sur plan horizontal pour tester l’absorption, sur plan conique pour la pénétration.

Test d’absorption des chocs
La fausse tête casquée est projetée à 5,42 mètres par seconde sur un plan horizontal, soit à environ 20 km/h. Deux impacts sont effectués, selon des axes dirigés vers le centre de gravité de la tête, distants d’au moins 10 cm. Compte tenu de la cinétique, c’est la résultante de l’accélération subie par la tête au moment du choc qui en évalue la violence et qui est mesurée. La norme EN 1077 exige que cette accélération ne dépasse pas 250 g, où g est l’accélération de la pesanteur à la surface de la Terre. La norme américaine exige quant à elle une accélération résultante maximale de 300 g, avec une vitesse d’impact légèrement supérieure de 6,2 mètres par seconde (22,3 km/h).

Test de résistance à la pénétration
Même principe, la fausse tête casquée est projetée sur un obstacle anguleux avec des vitesses moindres (14 km/h pour les casques normés A, 10 km/h pour les casques normés B). Les normes EN 1077 et ASTM F 2040 exigent l’absence de contact obstacle/tête.

Casque de ski ou casque d’alpinisme ?

Aucuns tests identiques et réellement probants n’ont été réalisés sur les deux types de casques pour en comparer les qualités d’absorption ou de résistance à la pénétration. Les scénarios choisis pour établir les normes alpinisme ou ski sont assez logiques mais ne couvrent guère l’essentiel des cas et surtout certains fréquents : haute chute de pierres ou de glace en alpinisme, chutes à haute vitesse en ski. Néanmoins, les casques de ski couvrant davantage la tête que les casques d’alpinisme, gageons que leur existence est bien faite et qu’ainsi, ils restent mieux adaptés à la protection de la tête pour la pratique du ski et du ski hors piste et de randonnée.

Revue de quelques casques disponibles sur le marché

 dyn-radical-race-pro Casque Dynafit Race Pro
Casque spécialement conçu pour les compétitions de ski-alpinisme. Une aération complète de la tête grâce aux ouvertures d’aération frontales favorisant la circulation de l’air même à faible vitesse. Poids réduit au minimum tout en conservant une sécurité maximum. Clips de fixation compatibles avec toutes les lampes frontales du marché. Cache-oreilles intégrés et amovibles pour les journées froides et venteuses.
Compatible avec la visière (accessoire) et facilement adaptable à la tête grâce au bouton rotatif placé à l’arrière.
  • Poids: 320gr
  • ~140~€

 

cebe-trilogy-black-tripod Cébé Trilogy
Un casque de ski qui fait aussi casque de VTT et d’alpinisme, voici le Cébé Trilogy.
Cébé est la première marque à proposer un vrai casque multi activité disposant de toutes les certifications nécessaires. Ce casque de ski pourra s’adapter à votre pratique : casque de VTT, casque de ski ou enfin casque d’alpinisme, il suffit de l’alléger selon la pratique. Ajoutez à tout cela une molette de réglage de la taille ainsi qu’ une doublure intérieure amovible et vous obtiendrez le casque Cébé Trilogy, vainqueur d’un ISPO Award en 2013.
  • Poids: 360 à 250gr
  • ~130€

 

giro-montane-helmet-matte-white Giro Montane
Avec ses 385g sur la balance, le Giro Montane est présenté comme le casque de ski le plus léger de chez Giro.
Procédé de fabrication In-Mold (fusion entre le plastique de la coque et la coque interne en polystyrène). L’autre innovation de ce casque est son système de réglage du tour de tête emprunté aux casques de cyclisme. Le nouveau système Giro Roc Loc 5 enserre la tête sur l’arrière, les côtés et le haut pour améliorer le confort et surtout le maintien. La ventilation est assurée par 12 entrées d’air dont l’ouverture est réglable via une tirette située sur le dessus du casque.
Enfin, la légère visière sur l’avant protègera la tranche du masque pendant les sorties en poudreuse ou la neige pourrait venir obstruer les ventilations et donc gêner la ventilation.
  • Poids: 385gr
  • Construction In-Mold
  • Système de réglage de la taille Roc Loc 5
  • Ventilation réglable avec 12 entrées d’air
  • Clip de maintien du masque
  • ~140€
(sources: petzl, montagne-magazine.com)